Vous savez, nous, les filles (et non pas les femmes, c'est différent, ne pas l'oublier, quoique qu'une femme peut parfois redevenir une fille et qu'une fille peut devenir une femme, bref, ça fluctue un peu, mais généralement pas énormément à mon sens)... mmm... en fait je dis nous, je m'inclue en partie seulement. Parce que je reconnais que la situation m'est déjà arrivé, récemment, mais que j'en ai tirée une leçon et que, si situation identique il y a dans le futur, je n'agirai plus de la sorte.
Enfin bref, tout cela pour dire que, les filles, parfois, dans des situations conflictuelles, avec les hommes ou envers des amis, on s'acharne trop. Mais alors là vraiment. Trop. C'est d'ailleurs ce qui fait que la qualificatif «hystérique» nous colle à la peau quand pourtant, je ne crois pas que la gent féminine en entier puisse en être affublé réellement. Mais, lorsqu'on vit des situations et de émotions intenses, le sens rationnel s'enfuit ou est sur-présent, ce qui nous fait nous acharner démesurément.
Et puis on peut toujours blâmer les hormones, mais je trouve l'excuse un peu trop facile, quant à moi.
Pour m'être acharnée il n'y a pas si longtemps, je reconnais m'être dégoûtée tout en ayant de plus en plus de dégoût pour la personne sur qui je m'acharnais. C'est le lot incroyable de stratégie futile que l'on entreprend pour si peu de chose, ou même pour rien. Très, mais alors là très rarement, je dirais même presque jamais, cet acharnement peut faire pencher la balance en notre faveur. Le fait est que le geste même donne simplement plus de raison à quelqu'un de nous en vouloir, de nous haïr, de couper les liens pour de bon. Par ailleurs, dans le cas où il s'agit d'une situation, on ne fait que donner plus de pouvoir au drame, permettant aux événements de nous dominer, de nous étouffer et de nous écraser pour de bon.
Déjà donc, j'ai vu mon mutisme, j'ai eu honte de moi, et j'ai pris la décision de changer mon attitude pour d'éventuelles circonstances similaires, bien que ce ne soit pas si simple toujours, n'étant pas la seule à avoir fait preuve de mutisme, comme quoi une situation problématique implique toujours au moins deux facteurs/acteurs ou plus.
Maintenant, en le vivant de loin, de l'extérieur, j'approfondis ma réflexion à ce sujet. Et je conçois de mieux en mieux la réaction qu'un autre avait eu à mon égard comme moi même, qui n'est pourtant pas vraiment impliqué dans la situation cette fois-ci, j'ai de la difficulté à freiner mon envie, mon besoin de juger les agissements féminins. Remarquez, j'ai toujours été très critique à l'égard de mes semblables, puisque je le suis avec moi-même en tant que membre de la «race» féminine.
Et donc, je me fouette la pensée pour ne pas prendre position, puisque celle-ci serait biaisée de toute façon, mais j'utilise le tout afin de me questionner au sujet de cet agissement, et je ne peux que constater le peu de bien, le peu de résultat, le peu d'efficacité de la méthode.
L'acharnement ne sert qu'à envenimer la situation, et si chacune d'entre nous en prenait conscience, on se sauverait bien des misères, non?
... quoique je ne suis pas prétentieuse au point de dire que c'est si facile à appliquer...
samedi 22 mars 2008
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1 commentaire:
En effet. Je vois à peu près les choses de la même manière que toi... dans quelque mois, j'imagine que je les verrai exactement de la même manière.
Bien sûr, il sera toujours stupide de jouer la game des hormones, car à mon plus grand bonheur, c'est aussi ce qui nous réserve de magnifiques surprises.
C'est dégoûtant, c'est vrai, à quel point on peut devenir autre, cad s'aliéner, d'ou la justesse du qulificatif hystérique.
Malheureusement, je crois qu'il faut p ê se rendre au bout de notre "potenciel", de notre dégoût envers nous-même pour ensuite passer à autre chose, pour ensuite cesser de s'autopomper dans une dynamique définitivement négative. Ensuite, seulement ensuite, on peut commencer à se dire qu'on a appris qqch qui nous restera, que la prochaine fois, on s'éloignera de la situation, que l'acharmement, c'est bon avec les bouquins et l'écriture. Mais surtout, on sait alors à quel point même nous-même, la personne que nous connaissons le plus, peut devenir étrangère à elle-même, peut devenir son pire ennemi. Après, on sera vigilent, mais on n'oubliera pas que nous pourrions être exactement comme ceux que nous jugeons le plus.
Mais après, si on dépasse ce stade, on est un saint...
Donc, retour à la trève d'acharnement.
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