mardi 11 décembre 2012

Messy Missy

Ahhh les lundis. Vous me direz : « Mais oui, c'est chiant pour tout le monde, pfff. » Or voilà, les lundis pour moi, c'est étrangement des journées très très particulières où je suis encore plus dans ma tête que d'habitude ("inconceivable!") Peut-être que c'est une question de surdose de caféine et de sucre aussi, j'en sais rien. Ou encore c'est le facteur température. Ou même un heureux mélange de tout ça.

J'ai passé une fin de semaine un peu particulière également, qui m'a fait doublement réfléchir. J'ai pris un verre avec un ami vendredi, lui exposant les méandres de mes tribulations affectives. Il est nouvellement célibataire mais il prend son temps pour la suite des choses, ce que je trouve tout à fait honorable. Suite à différents conseils, qu'évidemment j'ai rejeté du revers de la main au départ, j'avoue que je pense à me calmer les ardeurs. J'ai toujours été très (trop) pro-active dans mes relations, peu importe leur nature. Je vais à la chasse, munie de mon radar et des mes filets. Je pose mes pièges tranquillement mais sûrement. Le problème, c'est que c'est mon "default setting" et que ça se retourne contre moi quand je me rends compte que la proie a du potentiel. Bref, tout cela pour dire que je veux prendre du recul.

J'avais commencé à le faire depuis le début de la semaine passé. J'ai continué et je suis de plus en plus convaincue que c'est une bonne idée. Aujourd'hui, au travail et en général, j'étais dans un drôle de mood à cause de ça. C'est une très très bonne idée oui, mais dieu que c'est désolant. Je trouve ça tellement triste en même temps. Pas tant pour moi qu'en général. J'ai toujours bien aimé jouer à la chasse. Mais ya des règles que j'ai jamais suivies, justement parce que je les trouve trop tristes ou trop artificielles. Et puis, au final, je me retrouve devant le fait qu'elles ne peuvent être contournées. Et ça me décourage de la race humaine.

Peut-être aussi c'est simplement parce que j'ai commencé Le joueur de Dostoïevski. J'ai écouté Plus on est de fous, plus on lit aussi cette nuit et puis j'ai terriblement envie de lire le livre de François Hardy, mais je sens que ça va me crisser à terre. Parce que je me reconnaissais tellement dans le passage lu et dans l'ensemble de la description. De le lire, noir sur blanc, avec le recul... Ouf.

Et puis, c'est pleine de toutes ces convictions que je rentre à la maison et que je flanche. Et pour quoi? Pour me buter au même esti de mur de marde.

Fak fuck le recul, j'vais me faire sosie de Mélanie dans Tu m'aimes-tu? (le seul personnage qui n'était pas trop détestable dans cette série d'ailleurs) et je vais engourdir mon coeur dans une succession de baises insignifiantes. Yé.

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