J'ai fini de me morfondre ou d'espérer concernant l'Homme de ma vie. C'est réglé. J'ai encore des sentiments pour la personne qu'il a été dans ma vie, pour l'image que j'ai de lui et pour les souvenirs qu'il m'a laissés. Mais pas pour lui je crois. C'est une bonne personne et je souhaite qu'il soit heureux. Mais je me garde une petite gêne : même si il est toujours dans mes contacts Facebook, j'ai masqué tous les infos que je pouvais recevoir à son sujet. C'est pas une question de sentiments résiduelles, c'est une question d'amour propre. J'ai pas envie d'avoir un rappel constant qu'il est heureux sans moi, qu'il a choisit quelqu'un d'autre pour faire un enfant et pour partager sa vie. Parce que je l'ai vraiment aimé, énormément.
Entre temps, je me suis enfargée dans une autre histoire qui, au final, est identique. Et qui mènera probablement tout autant vers le vide total. La re-rencontre (ben oui, encore une re-rencontre batard) était tout autant digne d'une série télé ou d'un film, donc mon imaginaire en a encore une fois été marqué. Encore une fois, je pensais rien vouloir de plus qu'une fréquentation légère et pas compliquée pour me rendre compte, alors que j'ai pris le soin de bien m'autosaboter, que j'ai des sentiments plus profonds que je ne le croyais au départ. Ya eu une passe destructrice pas cool où j'ai pensé vouloir partir loin, où j'ai regardé les autres filles comme si elles étaient toutes PLUS que moi, tout le temps, où j'ai eu des crises de panique à cause d'un message texte qui tardait trop à rentrer, où je n'ai pas mangé ou presque pendant quelques jours (un mix de "je suis laide" et de "j'vais trop mal pour me nourrir")... Oh boy, je me rends compte à l'instant que je suis passée par la MÊME relation d'entre-deux dans un cas comme dans l'autre!
Ya des différences par contre. Mais c'est une question de facteurs, de degrés d'intensité. Et c'est pour ça que je sais que je suis dans la marde. Je me suis souvent dit, au cours des quelques 7 années de niaisage affectif avec l'Homme de ma vie, lorsque je rencontrais un type intéressant : « Tiens, c'est un des seuls qui a le potentiel de sur-classer l'Homme ». Pour toujours me tromper. Parce que ces types-là, c'était des demi-portions. Je ne dis pas que ce n'était pas des histoires intéressantes. Certaines l'ont été. Mais pas tant que ça. Et toujours, il y avait le fantôme de l'Homme qui planait, une sorte d'épée de Damoclès sur le couple ou la fréquentation et qui allait y mettre un point d'orgue éventuellement. Toujours je retournais vers lui. Dès qu'il y avait un conflit, je me disais intérieurement : « Ça ne serait pas comme ça avec lui. » Toujours, quand ma libido était au plus bas aussi.
Là, le fantôme a été exorcisé. Je perçois cette histoire-là comme une expérience, autant positive que négative, qui m'a permis de mieux me connaître, de m'améliorer, de vivre des sentiments intenses, et ce, même s'ils n'étaient pas partagé (ou alors juste en partie). J'ai juste terriblement peur que le même schéma se reproduise. À la limite, ça serait une bonne chose au sens strict de l'intensité du sentiment amoureux. Ça, je veux que ça se reproduise. Mais passer 7 ans dans l'attente, je n'ai plus envie. Et j'ai surtout le sentiment de ne pas avoir le temps. Sauf que bon, voilà, déjà, et même si je dis le contraire à mes amies (qui s'inquiètent sans bon sens - à raison), je suis fermée aux autres hommes, aux autres rencontres qui s'offrent devant moi. Ya un type au travail, j'ai commencé à placer mes pions, et il ne rentre pas dans la "clause" d'interdiction que je me suis donnée suite à un certain nombre d'histoires dans mon milieu de travail actuel puisqu'il n'est pas dans la même catégorie d'emploi que la mienne (on a les principes qu'on peut). Et déjà, j'envisage le tout comme une histoire qui n'adviendra pas. J'imagine déjà que le type sera pas assez intelligent, pas assez intéressant, pas assez toute. J'imagine déjà être au dessus de mes affaires et m'en crisser solidement (quoique, c'est peut-être une bonne chose, apparemment qu'il aurait besoin d'avoir une histoire où il n'a pas le plein pouvoir sur l'autre). Bref, je ne mets pas énormément d'efforts là-dessus. Et puis je pensais qu'il faisait un bien meilleur salaire que ce que j'ai appris aujourd'hui (c'est une blague - en partie).
Au moins, dans l'ordre actuelle des choses, je me rends compte que ça va légèrement plus vite. Genre les étapes sont franchis plus rapidement. Alors mon "enfargement" a déjà le potentiel de durée bien moins longtemps que 7 ans. Peut-être un tiers du temps, selon mes calculs pas scientifiques du tout. Mais déjà, je trouve que c'est trop.
Je me rends compte que, l'attente, c'est bien beau, romantique et tout le reste, mais c'est aussi atrocement pathétique et contre-productif. Peu importe la grandeur, la beauté, l'intensité de mes sentiments, c'est pas ça qui va peser dans la balance (enfin, pas selon mon expérience). Et j'ai comme un reflux de désespoir qui me traîne dans le fond de la gorge, comme si je suis tout à fait consciente qu'ya rien à faire (ou à attendre) de cette "non-histoire" là. Et puis, étrangement, même si je suis profondément curieuse, j'ai vraiment vraiment peur de m'embarquer dans quoi que ce soit avec cet "enfargement". J'ai l'impression que ça irait pas du tout. Ou alors oui, mais je deviendrais complètement différente de ce que je suis maintenant, et peut-être pas pour le mieux. En fait, je sens qu'être avec lui, que ce soit en ce moment comme "ami" ou à un autre moment comme amant, me rendrait totalement vulnérable. Et ça, j'ai encore beaucoup de difficulté à gérer ça. Mais en même temps, c'est ce que je recherche je crois. Parce que j'arrive si peu souvent à me sentir assez à l'aise pour être vulnérable devant les autres...
Parfois je me dis que, même si j'aime beaucoup mes capacités mémorielles pour toute sorte de raisons, j'aimerais mieux avoir la capacité d'oublier ce que je veux quand je veux. J'effacerais de ma mémoire sa façon d'embrasser (de loin un des meilleurs de ma vie) et la douceur de son corps (de loin le plus beau corps d'homme que j'ai vu de ma vie). Esti que je le déteste....
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