dimanche 17 avril 2005

Folle

Je suis en train de lire ce roman (Nelly Arcan) et j'aime bien. C'est pas mal dark, d'accord, mais ça m'aide pour mon projet d'intégration.

Puis en même temps, je pense que je commence à composer une sorte de théorie sur le rapport des sexes et tout le tralala. C'est pas encore bien passionnant, mais j'vais arriver à qq'chose de bien je crois. Ça s'inspire un peu de celle du narrateur dans le livre cité ci-dessus, mais c'est pas tout à fait pareil, malgré que je suis totalement d'accord avec cette théorie là aussi. La mienne vient poussé un peu plus peut-être, je sais pas.

Puis juste Folle, et le concept de la folie qui y est décrit, j'ai peur de m'y reconnaître. Pas face à l'aspect de la jalousie vraiment, mais je crois que ca se développe dans mon cas la jalousie au pire. Alors peut-être un jour je serais identique à la folie de Folle. En attendant, je me suis moi-même enlever le droit de protester dernièrement face à certains plans et certaines personnes autour de moi. J'aime bien, parce que souvent ça permet de juste laisser passer des trucs qui prendraient de l'ampleur pour rien. Mais ça c'est plus dans les propos tenus, les discussions et les différents sujets qui n'ont déjà, à prime abord, plus ou moins d'impact sur mon présent émotionel à long terme. Pour les événements, c'est plus "touché". Parce que parfois (souvent), j'ai beau essayer très fort de laisser passer, le processus est déjà trop enclencher profondément pour y échapper. Et comme je ne dois rien dire, ça enclenche en plus un sentiment intense 1) que je me vois dans ma folie et que ça m'énerve, et 2) que je suis seule la dedans à me faire de la bile et que je ne peux pas décharger mon/ma trouble/désespoir/haine/colère/tristesse/déception aux gens à qui ça serait, pas important tout à fait, plutôt salutaire? Je sais plus, j'avais le mot idéal mais il s'est échappé (merde!).

J'aimerais tellement ça pouvoir dire que je m'en fais vraiment pas et tout, parce que j'ai encore l'impression que je suis la perdante dans l'histoire, et à la force, perdre ça use le moral (pis pas rien que ça j'pense). Pis j'aimerais ça aussi que malgré que je m'en fais, ça passe pas pour ce que se n'est pas, soit un petage de coche pseudo-affectif. Parce que il me semble que ça, c'est réglé pour moi. Ce qui l'est moins, c'est que de passer en 3, 4, 5 ou 6 plans, ça me blesse encore malgré tout. J'ai beaucoup de misère avec le "mettage de côté" peu importe le motif. J'ai aussi beaucoup de misère que le pouvoir du sexe arrive pas à surpasser certaines choses qui m'apparaissent beaucoup plus faible en terme d'importance, de puissance et de nécessité même. Je le prend un peu personnel très probablement à cause du pouvoir que je confère à ça, j'en doute pas. Mais il me semble bien que j'suis pas seule à voir ça comme ça. Et même, de nos jours, le sexe a un méchant pouvoir (pensons seulement à n'importe qu'elle sphère qui entrerait dans un définition plus ou moins près du mot "business"). Fak, comment penser que c'est pas MOI et uniquement moi le problème. C'est dure.

J'aimerais beaucoup retrouver la moi qui avait vraiment pas de complexe et qui était vraiment très sûre d'elle. Yavait pas grand chose pour ébranler ma propre valeur à mes yeux à ce moment là. Je me manque pour cette raison là principalement.

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