Alors, au départ c'était une journée bien ordinaire. Et puis moi et Bian, on était sur un beat de désabusées intenses, ça s'annonçait pas mal broiller du noir sur les bords.
Enfin bref, on allait à la pièce de théâtre de mon ancien prof de journalisme : «Enlèvement, séquestration et mise à mort d'un humoriste». Alors, moi la journée d'avant j'étais allée voir des critiques et des résumés de tout cela et puis j'étais tombée là dessus : http://www.montheatre.qc.ca/pieces/autres/enlevement.html#critique. Alors je me disais «ça va être fucké pis je comprendrai rien». Mais non finalement, c'est le critique qu'yé un amateur pis qu'y a rien compris...
Donc, je suis à l'Union Française dans le hall en attendant que les acteurs viennent nous cherchez. Ils finissent par arriver, déguisés en terroriste et se postent à certains endroits stratégiques : dans l'escalier au dessus de nous, au bout de la pièce près de la sortie principale et à côté de nous, tout près, devant une tierce porte d'accès à une sortie de secours. Tisshhh! Je le connais lui! O-H M-Y G-O-D... J'pense c'est François, le méchant pétard qui était une année au dessus de la nôtre dans notre programme pis que je fantasmais ben raide dessus là. Déjà je capote juste à l'idée que j'ai raison. Mais yé masqué alors c'est pas sûre, sauf que me semble c'est pas mal sa voix pis me semble c'est pas mal ses yeux pis son piercing dans le sourcil aussi. Fak bon, on est le premier groupe qui passe dehors pour re-rentrer par l'arrière de la salle pis on va s'assir en première rangée histoire de bien vivre la pièce et tout ça. Au fur et à mesure que les petites groupes de spectateurs arrivent, j'ai de plus en plus la conviction que c'est lui. Ah merci au ciel, j'pensais vraiment ya une couple de mois que j'aurais jamais plus la chance de le revoir pis de l'aborder par la même occasion.
Mais bon, la pièce commence, c'est vraiment très bon et je comprend tout ce qui se passe et dans quel optique c'est fait, tout ça. Ya vraiment de très bon gag aussi, on a bien ris moi et Bian et puis ça nous a fait oublier nos soucis du reste de la journée (miracle!). À un moment donné, hop le revoici, le beau François en membre de l'escouade tactique qui fait des pirouettes puis qui fini à être tout simplement un acteur parmi les autres. Malgré le fait que l'action continue à côté, j'peux pas m'empêcher de le fixer sans arrêt, c'est comme hey, j'profite de sa présence pour me faire plaisir visuellement tsé, pas folle la fille. J'ai d'ailleurs remarquer qu'yavait des très belles fesses en plus de tout le reste. La «deuxième partie» de la pièce était juste la continuité logique des choses et puis fallait se déplacer dans une sorte de pièce où était présentée une pseudo exposition sur Michel Martin (l'humoriste). Pis la encore y faisait un petit rôle d'un artiste d'une nationalité étrangère et la encore je pognais des fixes. J'ai vu aussi qu'yétait très polyvalent comme type (en plus de jouer la pièce en tant que tel, ya toute une chorégraphie d'un genre de danse moderne pas mal bien, en2k, impressionner en maudit la fille).
Pis la ben ya un petit bar sur le coin pis la pièce se font dans la réalité et tout ça. Lui yé derrière le comptoir et sert les gens, moi et Bian on commence à jaser avec mon prof (le metteur en scène). Évidement, Bian m'a clairement signifié qu'on part pas d'ici sans que je lui ai adresser la parole. Fak j'essaie, pas tellement subtilement, d'amener la conversation avec mon prof (Fredéric, pcq la j'tanné de dire mon prof batard) sur le fait que «ouin, ya un gars qu'on a reconnu j'pense, y venait pas à Maisonneuve?». Alors : «oui oui, yétait là l'année passé bla bla bla, François!» Fak y vient nous servirpis on engage un semblant de discussion sauf ya pas mal de monde qui veulent boire alors y part, y reviens tout cela. Moi j'ai ma coupe de vin et je commence à boire un peu (anyway, le vin, comment lui résister?). On jase pas mal avec Fred, pis finalement y va parler avec une couple d'autre personne alors y «nous laisse au bon soin de François.» Oh oui n'importe quand! Fak bon, lui est encore en train de servir une couple de personne, alors moi et Bian on jase un peu tout ça puis y fini par venir nous rejoindre pour vraiment engager la conversation. Taratata!!!!! Finalement, moment donné, je décide que tiens, je rentre pas chez nous moi, je vais dormir à St-Lin chez Bian, comme ça on va partir à l'heure qui nous conviendra. Pis on peut ben se permettre de rater notre seul cours de la journée, c'est pour une bonne cause! Alors parle parle jase jase, de fil en aiguille, je capote de plus en plus entre autre lol. Non mais ça l'air d'un gars avec une tête sur les épaules, y sait où y s'en va, ya de l'ambition pis de la culture. Pis on s'amuse bien vraiment, on rit beaucoup et ya aucun silence mal à l'aise. J'ai déjà 2 verres de vin dans le nez, et puis la Fred passe pour venir dire qu'il s'en va et fait mettre mon 3e verre sur son compte. Mais finalement, comme moi et Bian ont est vraiment trop intéressante, il est pas parti tu suite ben ben vite, ça pris une demie heure au moins avant qu'il parte vraiment. On a jaser d'un tas de sujets qui n'avaient pas vraiment encore été abordé avec lui à date et c'était bien l'fun, tout le monde y trouvait ça place, yavait pas de délaisser de la conversation bref. Finalement, Fred s'en va et nous fait un baise-main à moi et Bian (ouh la galanterie monsieur!). Pendant ce temps, j'ai remarqué qu'avec tout cela, François est de plus en plus à l'aise avec nous puis il commence à avoir des manières plus chaleureuse (p-e l'alcool aide aussi). Mais c'est l'fun de voir qu'on peut se toucher (j'entend ici les bras, mains, et ce qui est en haut du comptoir lol) tout en discutant. Même qu'à un certain moment donné, Bian s'est absanté pour aller au toilette puis j'ai soutenue la conversation et tout coulait parfaitement bien. C'était vraiment intéressant. Puis quand il s'absentait pour aller placer un truc dans la salle ou je sais pas quoi, je me retournais vers Bian et je disais soit «je capote!» ou encore «yé trop beau!» ahaha. D'ailleurs, dans un de ces moments là, Bian me dit «faut que tu lui laisses ton numéro avant qu'on parte!» puis elle l'écrit sur un petit papier que je plie et garde dans ma main pendant le reste de la conversation. J'ai appris entre autre qu'il restait à St-Jean-sur-Richelieu (oh my god, c'est pas si loin de chez nous ça là!) puis qu'il avait des estis de beaux yeux. Oh la la, quand y me parlait, le regard intense là, fou! Des estis de beaux yeux!
Finalement, nous aussi on fini par être fatiguées (journée dans le corps, lever plutôt de bonne heure, tout cela) et puis on décide que c'est le temps d'y aller. Alors là, François nous touche chacune un bras puis dit : «ça serait le fun qu'on se revoit vraiment». Bian décide de se retirer un peu de son «étreinte» puis moi je fais comme «ben alors tiens!» et je lui donne le papier en question. On s'en va sur ce lol. Moi j'étais saoule pas mal pis j'ai perdue des bouts de conversation dans ma mémoire, mais Bian m'a dit qu'il aurait dit «ok, j'vais te rapeller!» Ouuuuh! Pendant tout le trajet j'étais vraiment comme une petite gamine tout le temps en train de dire «j'en reviens pas!» ou encore «yé vraiment beaaaau!».
Fak, en définitive, une méchante belle soirée. Présentement, ya une tâche au tableau, soit la réaction d'une tierce personne face à ça que je trouve... euh... fucké ben raide, contradictoire, stupide, cave, voire immature? Mais bon, c'est pas non plus comme si j'm'attendais à des prunes. Ya aussi nécessairement l'attente qui peut finir par se transformer en doute au fil du temps, mais ça j'essaie de pas trop y penser. Anyway, oui je suis complètement charmée, mais c'est pas non plus comme si ma vie est figée d'ici à ce qu'il rapelle. Sauf que, ça serait vraiment trop fou si il le faisait, peut-être que ça me réconcilierait avec le genre masculin qui sait?