lundi 14 février 2005

L'homme et Kundera

Donc voici une citation qui m'impressionne quand même pas mal. C'est si simple et ça explique qq'chose de si complexe à mes yeux... Enfin bref, voici donc :
«Il (Thomas) s'accablait de reproches, mais il finit par se dire que c'était au fond bien normal qu'il ne sût pas ce qu'il voulait.
L'homme ne peut jamais savoir ce qu'il faut vouloir car il n'a qu'une vie et il ne peut ni la comparer à des vies antérieures ni la rectifier dans des vie ultérieures. [...] Il n'existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne car il n'existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans préparation. Comme si un acteur entrait en scène sans avoir jamais répété.»

Je n'ai qu'un mot : Fou!

Ya aussi celui-ci que je trouve follement à-propos présentement :
«Nous croyons tous qu'il est impensable que l'amour de notre vie puisse être quelque chose de léger, quelque chose qui ne pèse rien; nous nous figurons que notre amour est ce qu'il devait être; que sans lui notre vie ne serait pas notre vie. Nous nous persuadons que Beethoven en personne, morose et la crinière terrifiante, joue son "Es muss sein!" (Il le faut!) pour notre grand amour.»

J'aime bien Kundera. Par le biais de la narration et de la psychologie de ses différents personnages, il se permet d'explorer plusiques d'angle possible sur le même sujet. C'est pourquoi il est plus facile dans son cas de distinguer le je de la narration de l'auteur lui-même. Mais bon, l'ambiguïté n'est pas toujours une mauvaise chose non plus. C'est parfois même plutôt attirant...

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